Conseils pour lutter contre les arrêts maladies en entreprise

Véritable problématique pour les patrons d’entreprises et le gouvernement français, l’absentéisme coûterait jusqu’à 4 059 euros annuels par salarié, ce qui fait un total national de plus de 17 milliards d’euros par an. Parmi les facteurs qui favorisent l’absentéisme dans l’entreprise, les arrêts maladies ne cessent de gagner du terrain à une époque où l’État cherche à faire une économie pour la Sécurité sociale. Pour essayer de réduire les impacts de l’arrêt maladie sur la situation financière intérieure, le gouvernement a envisagé, entre autres possibilités, de faire payer aux entreprises une partie des arrêts maladies de leurs salariés.

Les coûts des arrêts maladies dans l’entreprise

Qu’ils soient utilisés pour des raisons légitimes ou non, les arrêts maladies du personnel sont devenus un problème majeur pour de nombreuses organisations et industries dans le monde entier. Chaque année, ils coûtent des milliards d’euros aux entreprises tout comme aux gouvernements. En effet, dans l’Hexagone, les travailleurs du secteur public prennent une proportion d’arrêts maladies considérablement plus importante que leurs homologues du secteur privé : les salariés du public s’absentent en moyenne 17,8 jours par an, tandis que les employés du privé prennent un congé maladie pendant 10,1 jours dans l’année. Autant dire que ces fortes disparités coûtent encore plus cher pour le gouvernement et les contribuables.

Coût des arrêts maladies
Le coût des arrêts maladies est loin d’être anodin

Il faut savoir que les arrêts maladies retardent les tâches et les projets dans l’entreprise. Ils créent du stress pour les autres collaborateurs, qui doivent compenser la baisse de la productivité. Et puisque ces autres salariés doivent travailler en heures supplémentaires pour rattraper le temps perdu, la facture s’alourdit considérablement pour l’entreprise.

Les politiques relatives aux congés maladies visent généralement à traiter tous les salariés avec équité et à décourager les abus, mais de nombreux travailleurs ne les utilisent toujours pas correctement. De cela résulte donc la nécessité de déterminer les causes principales de maladies afin de connaître les raisons qui motivent la hausse du taux d’absentéisme.

Les causes des arrêts maladies

Dans l’entreprise, un fort taux d’absentéisme s’explique par deux raisons principales : un nombre anormal de cas de maladies et un abus du système par les salariés eux-mêmes. Les causes de l’une ou des deux raisons peuvent être :

  • une maladie physique ou mentale,
  • un mode de vie malsain,
  • un trouble émotionnel,
  • des problèmes sur le lieu de travail, tels que le stress ;
  • la négligence vis-à-vis des politiques d’arrêts maladies,
  • un manque de motivation ou d’engagement envers l’entreprise ou le travail, souvent dus à l’insuffisance du contrôle ;
  • une qualité de vie précaire,
  • ainsi que l’absence d’une politique de récompenses et d’obligations envers le salarié.

Absentéisme et arrêts maladies : comment réduire la facture ?

En France, la hausse du nombre d’arrêts maladies s’explique en partie par la réforme de la retraite en 2010 et la dégradation lente des conditions de travail. À cet effet, les entreprises jouent un rôle primordial dans la réduction du taux d’absentéisme : une raison qui a conduit Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, à attribuer au patronat la charge de payer les arrêts maladies de leurs salariés. Il est donc plus jamais dans l’intérêt des entreprises de contrôler les arrêts maladies de leurs collaborateurs afin d’alléger la facture. Pour cela, quelques mesures sont indispensables afin de réduire le montant des arrêts maladies :

  1. Évaluer l’ampleur du phénomène

Il est indispensable de comprendre le fonctionnement des arrêts maladies et sa portée en fonction des départements, des tranches d’âge, des métiers ou des catégories professionnels.

  1. Connaître les spécificités de l’absentéisme dans l’entreprise

L’absentéisme est un phénomène qui dépend aussi grande de l’histoire de l’entreprise et de son métier, tout autant que des salariés, de leur âge et de leur état de santé.

  1. Évaluer les causes des arrêts maladies

Les arrêts maladies peuvent être fondées ou non sur des problèmes de santé (maladies saisonnières, fatigues, troubles psychologiques) mais aussi des conditions de travail ainsi que les charges de travail. Pour vous assurer de comprendre les causes les plus fréquentes d’arrêts maladies dans votre entreprise, n’hésitez pas à consulter le service de cette entreprise qui permet de contrôler un arrêt maladie.

Les absences coûtent chères
Connaître les spécificités de l’absentéisme est une première étape
  1. La contre-visite médicale n’est pas forcément utile

La plupart des employeurs ont le réflexe de procéder à une contre-visite médicale pour s’assurer que leur salarié respecte bien leurs politiques d’arrêts maladies. Ce que beaucoup ne comprennent pas, cependant, c’est que cette procédure coûte très cher à une entreprise et ne semble pas vraiment efficace pour réduire la facture d’absentéisme. Bien des décideurs RH pensent même que la contre-visite médicale a un effet contre productif sur le salarié.

  1. Éviter si possible la prime d’assiduité

Pour encourager la présence et l’assiduité dans leur entreprise, les directions mettent en place une prime d’assiduité qui, finalement, a un effet contre productif. En effet, un salarié qui s’absente régulièrement n’est pas éligible à cette prime et peut être tenté de s’absenter encore plus souvent. En revanche, une récompense pour zéro absentéisme est plus efficace pour encourager les salariés les plus productifs. De même, vous pouvez aussi rechercher de nouvelles méthodes pour réduire le stress physique que vos salariés peuvent subir au travail. Enfin, il est aussi préférable d’assurer une formation régulière pour les gestionnaires et superviseurs afin qu’ils puissent traiter de manière active les salariés qui demandent beaucoup d’arrêts maladies inexpliqués.

  1. Conduire avec soin les entretiens de retour

Les superviseurs et gestionnaires de talents doivent également veiller à ce que l’entretien de retour après arrêt maladie soit efficace et non culpabilisant. Cette courte entrevue devra être l’occasion d’accueillir à nouveau le collaborateur dans un environnement accueillant et équitable.